Publié le : 25 juillet 20227 mins de lecture

Il y a plusieurs raisons de monter sans mors. Il n’y a pas beaucoup de place dans la bouche du cheval – les mors épais peuvent être très gênants pour le cheval et appuyer sur la langue ou le palais. Comme la mâchoire et la langue peuvent bouger plus librement sans mors, les instructeurs rapportent que les chevaux collaborent mieux et sont plus motivés lorsqu’ils sont montés sans mors. Cela permet également de prévenir d’éventuelles douleurs, le stress ou même des problèmes respiratoires. De plus, les blocages, qui peuvent rapidement s’étendre de la mâchoire à toute la colonne vertébrale, sont plus rares. L’équitation sans mors peut globalement aider à améliorer l’activité des postérieurs et à renforcer la capacité de charge du cheval. Outre les raisons anatomiques et biomécaniques de monter sans mors, il y en a encore beaucoup d’autres. De nombreux cavaliers considèrent que c’est plus adapté au cheval ou veulent offrir à leur cheval un changement de rythme. Et bien sûr, l’équitation sans mors est le meilleur autocontrôle : si le cheval est bien formé et se tient aux aides, les unités sans mors devraient super bien fonctionner. Les déficits se révèlent rapidement. Même si ce n’est malheureusement pas encore une pratique courante, débourrer les jeunes chevaux sans mors est le meilleur départ dans la vie de cheval de selle. Les jeunes chevaux ont suffisamment de choses à assimiler avec le poids du cavalier, l’équilibre, la position inhabituelle de l’homme sur le dos et les aides – si l’on ajoute à cela un mors, le jeune cheval peut vite être dépassé. En commençant sans mors, on ménage en outre la bouche du cheval, on pose les bases et on peut ensuite commencer à expliquer le mors et ses effets sur un cheval déjà détendu.

Les brides sans mors : Le sidepull est doux et fonctionnel

Bien entendu, tous les chevaux ne sont pas sans mors. Il existe différents types de bridons, qui ont également des effets différents. Les débutants ne devraient pas en choisir une avec un effet de levier, mais une avec un effet direct et idéalement avec des rênes fixées sur le côté. Cela facilite la compréhension du cheval. Un sidepull est idéal pour cela. Il est doux, mais permet tout de même une action directe.

Les brides sans mors n’agissent pas sur la langue, la bouche ou le palais, mais sur l’os nasal et, selon le modèle, sur la nuque. Le sidepull agit sur l’arête nasale et le côté du nez. Il est important qu’il ne soit pas trop bas, car l’os nasal se termine en pointe et en étroitesse vers l’avant. Il doit être bouclé à une ou deux largeurs de doigt sous l’os zygomatique.

Mettez un bridon sans mors et monter simplement comme d’habitude ?

Cela peut fonctionner, mais pas forcément. En effet, selon le modèle, les aides aux rênes parviennent différemment au cheval. Parfois, elles sont déviées, retardées et, de plus, elles agissent sur les côtés du nez plutôt que dans la bouche. Avec des brides souples et largement rembourrées, certains chevaux aiment se coucher sur la main. Il peut donc être judicieux de changer ses aides et de passer d’un contact permanent à des impulsions afin d’éviter cela.

Il n’en reste pas moins que les rênes sont l’un des nombreux canaux de communication de l’équitation de précision. Même si le cheval les reçoit différemment, le cavalier a toujours l’assise, le poids, les cuisses et la voix pour agir comme d’habitude et maintenir la communication.

Le point de départ idéal est une base de confiance, une communication claire et un partenariat avec le cheval. Ainsi, le cheval ne se méfiera pas de la nouveauté. Il est judicieux de commencer les premiers essais d’équitation sans mors dans un environnement sûr – sur la place ou dans le manège. La zone doit être clôturée et le cheval doit la connaître. Si l’on n’est pas sûr de soi, on peut monter avec quatre rênes : deux sont attachées au mors comme d’habitude, les deux autres sont attachées à la bride sans mors. Ainsi, on peut intervenir en cas d’urgence ou, si le cheval ne comprend pas les signaux, lui donner les rênes connues pour faciliter sa compréhension.

L’équitation sans mors : moins sûre?

Pour de nombreux cavaliers, monter sans mors comporte des risques. On peut déjà avoir l’impression qu’en tant que cavalier, on est plus en sécurité avec un mors, au cas où le cheval passerait tout de même. L’effet dans la bouche du cheval est en effet plus fort que celui à l’extérieur du nez. Il ne faut toutefois pas sous-estimer le fait qu’une stimulation douloureuse dans la bouche peut faire peur à certains chevaux.

Mieux vaut une bonne préparation systématique et un arrêt d’urgence que de miser sur le contrôle. Quiconque est déjà monté sur un cheval de trait sait que tirer sur deux rênes ne sert à rien et renforce plutôt l’impulsion de courir. Dans ce cas, il est utile de se plier, de tourner, de faire une volte ou, si possible et si le terrain le permet, de faire un arrêt d’urgence. Pour cela, nous amenons le nez du cheval sur le côté et faisons passer le postérieur avec la cuisse, de sorte que le cheval court sur un arc de cercle et s’y arrête.

Les conditions préalables à l’équitation sans mors sont donc les suivantes :

  • Une bonne flexion latérale, c’est-à-dire que le cheval cède latéralement à une rêne et plie l’encolure (tout en gardant les oreilles à la même hauteur, c’est-à-dire qu’il ne se rejette pas).
  • Bonne obéissance à la cuisse, c’est-à-dire que le cheval connaît le franchissement latéral.

Une équitation fine et réelle est également possible sans mors – mais exige du cavalier une bonne main et beaucoup de sentiment. Le cheval peut dire non plus clairement et se retirer plus rapidement s’il n’est pas d’accord. L’appui ou le redressement absolu sont difficiles à imposer sans mors. C’est pourquoi l’équitation sans mors, par exemple avec un sidepull, est une bonne alternative pour les amis des chevaux et une occasion précieuse de vérifier ses propres capacités équestres.